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Lundi 29 septembre 2014:

 

6h20 du matin. Ma fille se réveille, se lève, se glisse dans notre lit, entre son père et moi et dit:

 

« Maman, j'ai une question. Â»

Le réveil n'a pas encore sonné, j'aurais bien dormi une heure de plus mais c'est comme ça. Je lui réponds calmement : « Oui, laquelle ? Â»

« Comment on fait pour avoir une grande sÅ“ur ou un petite sÅ“ur, en fait ? Â»

« Tu n'auras jamais de grande sÅ“ur car tu es notre premier enfant. Et puis pour avoir un petit frère ou une petite sÅ“ur, il faut attendre de voir si la graine de bébé dans le ventre de maman pousse bien. Tu le sais, on te l'a expliqué ? Â»

« Oui, si la graine pousse bien, que le bébé n'a pas d'accident et qu'il sort, c'est bon. S'il a un accident alors il sera mort et il ira au ciel comme Auguste. Â»

« T'as tout compris. Tu as d'autres questions ? Â»

« Oui.  Est ce que je peux attendre le réveil dans votre lit ? Â»

« Oui, ma puce. Â»

Elle se love contre moi et je voudrais tellement soulager son petit cerveau qui carbure à plein régime dès le matin alors qu'elle devrait être encore en train de rêver et de faire le plein d'énergie avant de commencer sa semaine de tout petite écolière.

 

 Je retiens mes larmes mais il me tarde tant ce moment où l'on pleurera de joie en voyant ce petit bout de chou, en le serrant dans nos bras et en le présentant à notre fille.

 

La route est encore longue, c'est le début de semaine, trente-deux jours après avoir annoncé à notre fille que son papa et sa maman avait eu envie d'essayer à nouveau d'avoir un autre enfant et qu'une petite graine de bébé se trouvait maintenant dans le ventre de sa maman.

 

Je suis enceinte de trois mois et notre quotidien depuis début janvier n'a pas cessé une seule journée de ressembler à un parcours du combattant pour nos nerfs, notre moral et notre forme physique.

 

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